Qu’est ce qu’une Espèce Envahissante ?
Les EEE sont les Espèces Exotiques Envahissantes. Si certaines espèces deviennent rares, d’autres au contraire ont une tendance à proliférer fortement. C’est notamment le cas d’espèces exotiques introduites (volontairement ou non) dans nos régions qui font courir un véritable péril sur la biodiversité locale.
Les introductions d’espèces sont considérées par l’Union Internationale pour la Protection de la Nature (UICN) comme la deuxième cause mondiale de disparition de la biodiversité. Elles se doublent souvent de conséquences économiques (gênes pour la navigation, les captages d’eau potables + coûts importants d’élimination) et sanitaires (allergies, brûlures, …)
Par exemple, tout le monde connait le ragondin (myocastor coypus), ou en a entendu parler. Cette espèce originaire d’Amérique Latine a été importée en France et élevée pour sa fourrure à la fin du 19ème siècle. Relâchée dans la nature lorsque l’industrie de la fourrure a décliné, cette espèce ne connait aucun prédateur en Europe, sa croissance est fulgurante, et sa conquête de l’espace est assez agressive. Les dégâts sur la diversité biologique et sur les milieux naturels sont visibles et difficiles à contrôler.
Présente sur les plans d’eau et sur les cours d’eau a écoulement lent, comme la Vilaine par exemple, la jussie (ludwigia peploïdes) est une plante qui prend racine sur la berge et se développe sur l’eau jusqu’à occuper la totalité de la surface à sa disposition. Initialement, cette plante était vendue pour agrémenter les étangs. Cette belle plante à fleur jaune s’est rapidement échappée dans le milieu naturel ou elle a trouvé des conditions très favorables à son développement. Mais cette plante est impossible à maîtriser : par exemple, pour enrayer son développement, et tenter de contenir son expansion, les gestionnaires du marais Poitevin ont dépensé jusqu’à 200 000 € / an depuis 20 ans. (source IIBSN).
Pour en savoir + sur les plantes invasives, téléchargez la plaquette d’informations du Conseil Départemental du Finistère.
Lutte contre la berce du Caucase et l’ambroisie Ă feuilles d’armoise
Enfin, animales ou végétales, les EEE peuvent avoir des répercussions importantes sur la santé. Certaines plantes comme l’ambroisie (ambrosia artemisiifolia) par exemple sont très allergisantes. Les sèves d’autres sont urticantes, voir peuvent provoquer des brulures graves : c’est le cas de la berce du caucase (heracleum mantegazzianum), très haute sur tige, et qui brule la peau.
Ces 2 plantes font par ailleurs l’objet d’un arrêté commun des 4 départements Breton pour une lutte commune orchestrée par l’Agence Régionale de Santé.