Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e des agriculteurs se retrouvent afin de mieux comprendre leur système fourrager (essentiellement de lait et/ou de viande) et d’amĂ©liorer la part du pâturage le plus Ă©conomique.
Un accompagnement en groupe en bout de champs sur 2 ans
Un groupe de 4 agriculteurs de Trégunc et Melgven travaillent, sur le terrain en bout de champs, à l’évolution de leur système vers un système avec plus d’herbe et une meilleure gestion du pâturage. Agathe Moysan, technicienne herbager chez Paturesens, les accompagne. Ensemble, ils se forment, observent, réfléchissent, proposent, expérimentent et trouvent des solutions pour concevoir un système herbager rentable et humainement vivable pour chaque exploitation. Tout est étudié, du coût alimentaire à l’augmentation de la part de l’herbe dans la rotation en passant par la gestion de la qualité et la biodiversité de l’herbe.
Un programme riche et sur mesure
Cette formation a été conçue pour répondre aux questions et préoccupations des éleveurs eux-mêmes. Elle se veut concrète et non théorique. Par conséquent, elle suit les temps forts et les étapes du pâturage de précision tout au long de l’année. Les objectifs sont de :
comprendre le fonctionnement des plantes et en tirer le meilleur profit,
mettre en place un plan de pâturage adapté à son exploitation (flore, aménagement parcellaire, etc.),
échanger sur des thématiques saisonnières comme le déprimage, gestion des excédents d’herbe, sécurisation du système en période séchante, etc.
aider à la prise en main des outils de gestion du pâturage.
De nombreuses études ont montré les multiples intérêts de ces systèmes de production sur les plans environnemental et économique. En résumé, le système herbager consomment peu d’énergie fossiles à l’hectare, nécessitent peu ou pas de compléments azotés d’importation, très peu de pesticides tout en offrant à l’agriculteur une efficacité économique au moins équivalente sinon meilleure que celle des systèmes de production de lait ou de viande standards.
Témoignage d’éleveurs en système herbager performant.
En mobilisant au mieux le capital de ressources naturelles présent sur l’exploitation, ce système permet de produire avec un haut niveau d’autonomie fourragère, protéique et énergétique. Ils ont appris à revoir leur stratégie d’entreprise qui va bien au-delà de simplement pâturer.
Pierre Sinquin de Scaer, 70 vaches laitières sur 28 ha (accessibles), ou Yannick Rouat de Riec sur Belon, 75 vaches laitière sur 50 ha (accessibles) parviennent à produire 6 500 à 7 500 L de lait par vache avec beaucoup moins d’intrants qu’auparavant :
Pas ou peu d’aliment (autre que du complément minéral)
moins d’engrais et d’amendement (autre que l’amendement calcique et les propres effluents produits sur la ferme)
Réduction de la consommation de carburant en raison de l’importance des prairies pluriannuelles (moins de travail du sol-semis) et du pâturage (moins de travaux de récoltes).
“Le fait de faire passer en 1er choix le pâturage avant la fauche a permis de faire baisser mon coût de production (10 €/1 000 L). La production par vache a un peu baissé mais 30 000 L de lait ont été produit sur la même surface avec moins de correcteur et de frais annexes ( repro, boiteries, frais vétérinaires). La matière utile du lait a augmenté, passant de 43/34 à 47/36. Au niveau rémunération, la situation est très satisfaisante.” Yannick Rouat
“Le plus important c’est de maĂ®triser son système comme on l’entend. Se sentir indĂ©pendant dans sa tĂŞte et sur sa ferme est primordiale. Avec cette nouvelle approche globale d’entreprise basĂ© sur l’herbe, on s’adapte aux contraintes de l’exploitation et on Ă©tablit constamment de nouvelles stratĂ©gies pour continuer Ă progresser. Mon exploitation reprend forme, je vois beaucoup mieux ce que je veux faire demain. MalgrĂ© un parcellaire pas toujours parfaitement adaptĂ©, on cherche l’herbe et le bon compromis entre production Ă l’hectare et production par vache. Le tout est d’ĂŞtre cohĂ©rent avec sa situation.” Pierre Sinquin
En conclusion
L’environnement dans lequel chaque éleveur travaille possède un fort potentiel de pâturage, même en zone côtière séchante, à condition de maîtriser la gestion de son herbe. Elle conduit à un niveau d’autonomie censés rendre moins vulnérables aux aléas de la conjoncture, notamment augmentation du prix de l’énergie et des aliments.
Autres formations en groupes bientôt proposées courant 2020: Les pratiques respectueuses du cahier des charges de l’agriculture biologique
Le coin des curieux
Web-sĂ©rie – Comment produire Ă©conome ?Plusieurs vidĂ©os disponibles rĂ©alisĂ©es par le CIVAM et PATURESENS
Comment j’ai amélioré mes résultats économiques avec un système pâturant
Comment j’ai réduit mes coûts, en cultivant des prairies multi-espèces
…
👉 http://www.agriculture-durable.org/ressources/les-videos-pourquoicomment-produire-econome/
👉 https://youtu.be/ETuxwVsrkFI