Cette année les ETA et CUMA poursuivent leur action d’implantation des couverts sur les parcelles d’exploitants agricoles située dans le périmètre du plan de lutte contre les algues vertes. Le semis après céréales est la pratique la plus répandue mais vous avez également la possibilité de réaliser un semis sous maïs et un semis après légumes.
Implanter de couverts vĂ©gĂ©taux pour limiter les fuites d’azote
L’avantage de cette action est de libérer l’exploitant de la charge de travail supplémentaire induite par la couverture des sols en hiver. Rappelons que l’implantation de couvert végétaux est obligatoire pour la saison hivernale selon la Directive Nitrate afin de limiter les fuites d’azote dans l’eau.
Une pratique indispensable à l’agriculture pour la gestion de l’azote à la parcelle
En effet, les sols doivent être couverts en hiver et présente un véritable intérêt agronomique. En agriculture de conversation, en agriculture biologique ainsi qu’en technique culturale sans labour (TSL) c’est une pratique agronomique clé. L’agriculture conventionnelle y trouve aussi un véritable intérêt car un couvert bien géré permet :
- limiter les fuites de nitrates,
- améliorer l’autonomie en azote du système,
- limiter le développement des adventices,
- favoriser l’activité biologique et donc rendre disponible la matière organique du sol,
- stocker de la matière organique dans le sol,
- limiter les besoins d’entretien en amendements basiques,
- assurer parfois une récolte de fourrage supplémentaire (culture dérobée).
Des essais en Bretagne qui confirment l’intérêt d’implanter un couvert
Plus une plante se développe, plus elle absorbe de l’azote et plus les fuites de nitrates sont réduites (azote non lixivié). L’azote sera donc piégé par la plante de couverture du sol en plus grande quantité si le semis est réalisé tôt.
![](https://www.sage-sud-cornouaille.fr//wp-content/uploads/2020_06_Couvert-vegetaux-essais1.png)
Source : Bertrand Decoopman, Chambre d’Agriculture de Bretagne
![](https://www.sage-sud-cornouaille.fr//wp-content/uploads/2020_06_Couvert-vegetaux-essais2.png)
Le couvert piège de l’azote par ses parties aériennes mais pas seulement. Il est aussi piégé par les racines. Le graphique ci-contre montre, suite des essais de couverts par la Chambre d’Agriculture de Bretagne, que la quantité d’azote piégé n’est pas simplement due à celle contenue dans les parties aériennes de la plante à la mi-novembre (54,9 unités d’azote). Elle doit prendre en compte aussi des réorganisations d’azote dans les racines (74,3 unités d’azote). On réduit donc ici de 98 unités d’azote la perte d’azote pour la parcelle et donc on réduit d’autant la fuite de nitrate vers l’eau.
Source : Bertrand Decoopman, Chambre d’Agriculture de Bretagne
Un chantier financé depuis 2017
Liste des ETA et CUMA du dispositif Ă contacter avant le 15 mai.
CUMA du Plateau |
06.88.25.99.31 |
ETA Le Gall |
02.98.59.22.23 |
ETA Etes |
02.98.59.45.96 |
ETA Rocuet |
02.98.97.62.81 |
ETA Flatres |
02.98.97.11.60 |
SARL du Treff |
02.98.97.23.34 |
ETA Gouiffes |
02.98.59.24.44 |
ETA Hemery |
06.70.03.42.85 |
ETA Derout |
06.60.49.78.33 |
SARL Larzul |
06.30.35.88.68 |
ETA Jacq Gestin |
06.48.92.64.61 |
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Quels semis entrent dans le dispositif ?
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Le semis sous maïs après l’implantation du maïs, le semis de RGI associé au trèfle blanc ou à un vesce ou un colza, voire d’autre cultures se développe parallèlement au maïs sans entrer en compétition avec lui. Ainsi à l’automne, une prairie est en cours d’implantation et peut déjà être pâturée.
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Le semis de couvert précoce après céréales, cultures d’été, pommes de terres ou légumes. Selon la culture en place, la fenêtre d’implantation ainsi que la date limites sont variables :
Culture en place | Fenêtre d’implantation après la récolte | Date limite d’implantation |
Orge d’hiver | Entre 2 et 15 jours | 7 août |
Autres céréales ou cultures d’été | Entre 2 et 15 jours | 22 août |
Pommes de terres ou légumes récoltés après le 10 septembre | Entre 2 et 5 jours | 10 octobre |
A noter que dans tous les cas, la semence et la TVA reste à la charge de l’agriculteur. Le financement de ces prestations est un bon levier pour tester des techniques qui font leurs preuves en termes de rétention d’azote.