Selon la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 dĂ©cembre 2006 (Article L 211-1), les zones humides sont dĂ©finies comme « des terrains exploitĂ©s ou non, habituellement inondĂ©s ou gorgĂ©s d’eau douce, salĂ©e ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire ; la vĂ©gĂ©tation, quand elle existe, y est dominĂ©e par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’annĂ©e« .
Qu’est-ce qu’une zone humide ?
Ces milieux peuvent être multiples et variées :
- Des zones humides littorales caractérisées par des eaux salées ou saumâtres (ex : vasières, pré salés, étangs littoraux…)
- Les zones humides de pente et de plateaux : la présence de dépression, de substrat imperméable… permet le développement de milieux humides déconnectés du réseau hydrographique.
- Les zones humides de fond de vallĂ©e qui bordent les cours d’eau.
Les zones humides ont longtemps été considérées comme des terres malsaines voir maléfiques à assainir. On estime à 75% la superficie de zones humides disparues sur le territoire français. Cependant, il est maintenant reconnu que les zones humides jouent un rôle primordial :
- AmĂ©lioration de la qualitĂ© de l’eau (rĂ©duction des flux d’azote (nitrate), piĂ©geage des particules de phosphore et des produits phytosanitaires ou encore des mĂ©taux lourds),
- RĂ©gulation des dĂ©bits de crue et d’Ă©tiage ; rĂ´le « Ă©ponge »,
- Biodiversité, carrefour entre le milieu aquatique et le milieu terrestre, les zones humides constituent une véritable richesse patrimoniale.
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OĂą trouve-t-on les zones humides ?
Les zones humides ont été inventoriées suivant le protocole départemental proposé par le Conseil Départemental du Finistère. L’inventaire suit une démarche participative avec constitution d’un comité de suivi comprenant élus, techniciens, agriculteurs, représentants d’usagers (pêcheurs, chasseurs, randonneurs…), associations de protection de l’environnement, administration (Service de l’état chargé de la Police de l’Eau)…
Sur le territoire, il s’agit principalement de zones de source et de fonds de vallon présentant ainsi un intérêt particulier sur le plan hydrologique et épurateur. Leur restauration est un enjeu fort par rapport aux problématiques « algues vertes » et conchylicoles.
Deux secteurs présentent de nombreuses espèces remarquables et donc un intérêt fort pour la biodiversité : les Marais de Mousterlin et les Etangs de Trévignon. Ces secteurs sont d’ailleurs identifiés par la Directive Habitats (1992) et sont dotés de documents d’objectifs. Parallèlement, une extension en mer du périmètre Natura 2000 des Glénan à l’ensemble de la masse d’eau littorale témoigne de la richesse de ce secteur.
Critère pédologique de désignation des zones humides
Comment préserver les zones humides ?
En les protégeant
Au-delĂ des textes qui rĂ©glementent les pratiques en zone humide, la meilleure protection actuelle consiste Ă classer les zones humides en espaces naturels dans les documents d’urbanisme en prĂ©voyant dans le règlement d’interdire tout remblaiement ou tout affouillement de ces zones.
TĂ©lĂ©charger le guide pour l’intĂ©gration des zones humides dans les documents d’urbanisme.
En développant des modes de gestion adaptés
Pour des raisons Ă©cologiques, il est important de maintenir Ă l’Ă©chelle d’un bassin versant un Ă©quilibre entre zones fermĂ©es (bois, fourrĂ©s) et zones ouvertes (prairies).
Par ailleurs, compte tenu du coĂ»t d’entretien d’une zone humide, il est nĂ©cessaire de cibler celles ayant un intĂ©rĂŞt stratĂ©gique vis de vis de la qualitĂ© de l’eau, la biodiversité…
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